Le Scooter MANURHIN
Le Scooter MANURHIN
OBJECTIF DE CE SITE:
-Mettre à la disposition de tout passionné de ce scooter: les fiches techniques, notices, photos et informations concernant le «Manurhin».
-Permettre les échanges entre les possesseurs de ce scooter.
- Faciliter la restauration et l’entretien des modèles survivants.
Un peu d’histoire:
Au milieu des années 50, la «Manurhin» (Manufacture de Machines du Haut-Rhin) est surtout connue par ses productions d'armes, munitions, machines-outils et appareils de contrôle.
Programme assez vaste pour que semble étrange l'intérêt porté par cette entreprise à un domaine nouveau : la production de scooters. Il y avait pourtant certaines raisons :
1° Les fabrications d'armement et de machines-outils sont soumises à des fluctuations dont les périodes sont imprévisibles.
2° Une partie de la main-d'œuvre mulhousienne est périodiquement menacée de chômage par les crises répétées de l'industrie textile.
Ces raisons, économiques et sociales, ont incité la Manurhin à rechercher une nouvelle activité permettant d'occuper d'une manière stable un certain nombre de personnes. Le choix s'est porté sur la fabrication en série d'un scooter de 75 cm3 avec variateur automatique, que les usines D.K.W. fabriquent depuis 1955.
La Manurhin usine le moteur, le variateur, le cadre, la fourche, la suspension arrière, les poignées de guidon et diverses pièces détachées. Les autres pièces sont sous-traitées.
Les pièces mécaniques sont usinées soit sur des machines-outils classiques, soit sur des machines spéciales, étudiées à la demande des techniciens de l'entreprise. Les méthodes les plus modernes de traitement thermique, de taille et rectification d'engrenages, de préparation et finition de toutes les pièces avec des tolérances de l'ordre d'un micron pour certains éléments, de deux ou trois microns pour d'autres, sont appliquées.
Toutes les pièces qui doivent être peintes sont d'abord dégraissées, phosphatées et ensuite accrochée à un convoyeur. Elles passent dans une installation de peinture automatique électrostatique. La peinture ionisée sous une tension de 100.000 volts est projetée en un brouillard ténu, presque invisible. Les particules de peinture ainsi chargées d'électricité positive sont attirées par les pièces (reliées à la terre) défilant devant les distributeurs. Les éléments peints passent ensuite dans un four de polymérisation et subissent une légère cuisson (360°). Le convoyeur traverse deux installations identiques : la première pour une couche d'apprêt, la deuxième pour la couche définitive. Cette méthode électrostatique permet une économie de peinture et de main-d'œuvre tout en donnant au scooter un fini irréprochable.
Les éléments usinés, assemblés en sous-ensembles, ainsi que cadres et tôlerie peints convergent vers l'atelier de montage.
Les moteurs ont déjà été contrôlés sur des bancs d'essais. Les scooters, une fois terminés, repassent par un autre banc d'essais, puis sont également essayés sur la piste longeant les bâtiments de l'usine.
Ce scooter est dérivé du Hobby de DKW. Il possède les mêmes caractéristiques. Il a été fabriqué sous licence dès 1956. En 1958, la firme D.K.W. abandonne définitivement la production du Hobby.
Production en 1957 : 13 947. Troisième rang des productions de scooter cette année là, derrière les deux grands (Vespa et Lambretta).
Source: Pascal Walter / http://www.lmaa.fr/